Itinéraires joailliers
09 décembre 2015
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La place Vendôme, épicentre de la haute joaillerie française
La place Vendôme, construite à l’initiative du roi Soleil, bordée de façades classées au patrimoine mondial de l’Unesco, est considérée comme l’épicentre de la Haute Joaillerie française.
Les premiers joailliers à s’y installer
Historiquement, les joailliers n’étaient pas regroupés sur cette place dessinée par Jules Hardouin-Mansart : ils étaient installés au Palais-Royal, près du pouvoir. On a coutume de dire que c’est Frédéric Boucheron, en 1893, qui a donné le signal de départ vers la place Vendôme, à proximité du nouvel Opéra Garnier fréquenté par une clientèle fortunée. Il aurait choisi le n°26, car les rayons du soleil y font briller les diamants tout au long de la journée. Ce n’est pas tout à fait vrai : dès 1812, Chaumet (ou plutôt son ancêtre Nitot), principal fournisseur de l’empereur, s’installe à l’emplacement actuel du Ritz qu’il quittera quelques années plus tard. On a aussi complètement oublié Lemonnier, le joaillier de Napoléon Bonaparte, qui ne survécut pas à la chute du Régime : lui investit le n°25, en 1853.
Le grand « rush »
Le déplacement des joailliers vers la place Vendôme s’accélère après l’ouverture en 1898 du Ritz, palace de prédilection de toutes les personnalités du monde, des princes aux milliardaires en passant par les artistes. Van Cleef & Arpels s’installe en 1906 et Chaumet fait son retour en 1907. Depuis les années 1990, une nouvelle vague de joailliers issus d’autres secteurs comme la mode, Chanel, Christian Dior ou encore Louis Vuitton, s’y pressent également. À Paris, la place Vendôme est devenue l’adresse incontournable pour asseoir sa légitimité auprès d’une clientèle internationale.
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