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21 juillet 2020

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le bijou à L’École des Arts Joailliers

L’École des Arts Joailliers propose « Back To School », une formule spéciale rentrée pour ses cours et ses ateliers de savoir-faire.

 

 

Toujours dans son bel hôtel particulier proche de la place Vendôme, L’École des Arts Joailliers propose (de septembre à novembre) « Back to School », des cours et des ateliers pratiques en très petit comité : 6 personnes au lieu de 12. Voilà qui renforce ses leitmotivs : rencontre, interactivité, convivialité entre passionnés, qu’ils soient intervenants ou participants, initiés ou néophytes. Aussi diversifiés qu’accessibles, cours et ateliers de savoir-faire ne nécessitent en effet aucun prérequis. Voici quelques exemples de ce que vous pourrez apprendre et expérimenter…

 

Quand et comment est née la joaillerie en Occident ?

La distinction entre bijou, orfèvrerie et joaillerie commence à se faire au cours du XVIIe siècle. L’art de mettre en valeur la pierre se précise : les montures s’allègent afin de mettre en valeur les gemmes et la taille se sophistique grâce à de nouvelles inventions. Les facettes des pierres permettent de refléter la lumière comme jamais. La joaillerie est née.

 

Pourquoi le diamant est-il la pierre la plus convoitée ?

Parce que les probabilités qu’il nous parvienne étaient infimes… Il a d’abord fallu que son composant, le carbone soit soumis à des conditions exceptionnelles de température et de pression dans les entrailles de la Terre. Les nombreuses légendes qui remontent à Alexandre le Grand et les récits de Marco Polo au XIIIe siècle ont aussi participé à l’aura et au mystère du diamant.

 

Quels sont les diamants légendaires ?

Le cours intitulé « La Magie du Diamant : Symboles et Légendes » mentionne bien sûr le plus gros du monde : le Cullinan qui, à l’origine, pesait 3 106 carats avant d’être taillé en 9 spécimens dont 2 ornent les joyaux de la Couronne Britannique. Autres pierres mythiques : les diamants sertis sur le Trône du Paon des grands moghols ainsi que ceux de la Couronne de France. Parmi ces derniers, figure le Régent ornant la couronne de Louis XV ou le diamant bleu de Louis XIV, rapporté d’Inde par le marchand Jean-Baptiste Tavernier. Ah Jean-Baptiste Tavernier, personnage fétiche de L’École des Arts Joailliers auquel elle consacre une exposition permanente. Vous pourrez découvrir son portrait, la reproduction des 20 plus beaux diamants qu’il a vendus au roi Soleil ainsi que les 6 volumes originaux de ses mémoires. Ils sont également numérisés, ce qui permet de les consulter en détail à L’École des Arts Joailliers.

 

En dehors des pierres précieuses et de l’or, quels sont les principaux matériaux utilisés pour les bijoux ?

La liste est infinie ou presque ! Le cours « Un tour du monde du bijou », conçu comme un voyage dans les civilisations, les époques et les courants artistiques, tente d’en dresser l’inventaire : métaux non précieux, perles, plumes de martin-pêcheur en Asie, ivoire, bois, griffes d’ours utilisées à partir du XVIIIe siècle en Amérique. Les matériaux d’origine animal permettent de s’approprier les pouvoirs de celui-ci : courage, force, etc. De ce point de vue, l’Océanie est fascinante… Dans l’Etat du Vanuatu, la dent de cochon (au centre du drapeau national) étant d’une grande valeur économique et symbolique, figure sur les parures (souvent un bracelet de bras) des plus puissants. L’équivalent des plumes en Amérique.

 

L’Art nouveau est-il français ?

L’Art nouveau caractérisé par des courbes et contre-courbes, des références à la nature et une inspiration japonisante, est en effet né en France, à la fin du XIXe siècle. Il s’est rapidement diffusé dans toute l’Europe et Outre-Atlantique que cela soit en architecture, en peinture, dans le bijou, dans l’art du vitrail, etc. Les grands bijoutiers-joailliers de cette époque sont René Lalique, Fouquet (dont la boutique est conservée au musée Carnavalet), Paul et Henri Vever, Mucha, Wolfers ou encore Massiera. Le cours « Introduction au Bijou Art Nouveau » rappelle aussi que ce terme vient du nom de la galerie de Samuel Bing, marchand et également éditeur de la revue « Le Japon Artistique ». Pour aller plus loin, vous pourrez consulter des exemplaires originaux à la bibliothèque de L’École des Arts Joaillers.

 

Combien de types de serti existe-t-il ?

Il existe de nombreuses manières de sertir une pierre pour la maintenir : serti clos consistant à encercler la pierre d’une fine bande de métal, serti à grains généralement réservé au pavage, serti baguette, etc. Le plus complexe à réaliser étant le Serti Mystérieux, breveté par Van Cleef and Arpels en 1933. Réalisé par un lapidaire (tailleur de pierre) plutôt que par un sertisseur, il permet de rendre invisible le support métallique et ainsi mettre en valeur les pierres spécialement taillées pour s’insérer dans une résille d’or. Il faut une dizaine d’années de formation pour maîtriser cette technique et réussir à faire glisser saphirs, émeraudes et rubis parfaitement dans des rails… Mais pas d’inquiétude : pendant ce cours de L’École des Arts Joailliers, assis à l’établi, vous serez initié au serti à griffes, le plus utilisé en joaillerie.

 

Qu’est-ce que la laque ?

Cette technique réalisée avec la sève de divers arbustes se transforme, une fois sèche, en vernis hyper résistant. A la fois protection et décoration, la laque remonte à – 4000 ans avant J.-C. et apparaît en même temps, en Chine et au Japon. L’atelier « Pratique de la Laque Japonaise » permet de s’initier avec un maître japonais, spécialiste de l’Urushi, une des plus anciennes techniques de laque au monde. Il vous aidera à réaliser un joli papillon !

 

A quoi sert le gouaché en joaillerie ?

La mise en couleurs, à la gouache, du dessin est une étape cruciale et fondamentale dans le processus de création d’un bijou. Réalisé à l’échelle 1:1, c’est-à-dire grandeur nature, il est le document de référence pour la dizaine de métiers intervenant : maquettiste, joaillier, sertisseur, expert en pierres, etc. Conservé au sein des archives, il constitue aussi la mémoire d’une maison. Au delà de son utilité, les beaux gouachés sont des œuvres en elles-mêmes. A L’École des Arts Joailliers, un cours de savoir-faire  traite de la lumière avec des jeux de clair-obscur, l’autre la couleur donnant l’illusion du matériau. A vos pinceaux !

 

Réalise-t-on directement le bijou en or et en pierres précieuses ?

Dans les grandes maisons et pour les pièces complexes, il existe une étape intermédiaire entre le dessin et le bijou : la maquette, autrement dit une mise en volume réalisée elle aussi à l’échelle 1:1 avec des matériaux non précieux comme le strass, l’étain particulièrement malléable ou encore le maillechort, un alliage imitant l’argent. La maquette sert à engager le dialogue avec le joailler et faire apparaître d’éventuelles difficultés susceptibles de modifier le bijou. Equipé de lime, pince et fraise, c’est à vous de jouer.

 

Toute la culture du bijou ou presque en quelques cours… Quelle performance !

 

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Les gouachés des bijoux Dael&Grau à La Piscine

Henri Vever, joaillier de l’Art nouveau

Où suivre un cours sur le bijou ?

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