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23 octobre 2023

Ventes aux enchères, Genève 2023 – Ce qu’il ne faut pas manquer

Première semaine de novembre à Genève : les grandes maisons de ventes exposent, dans les palaces de la ville, les bijoux qui seront dispersés quelques jours ou quelques semaines plus tard à Genève, à New-York et à Paris. Les collectionneurs s’y précipitent, n’hésitez pas à vous y rendre. Preview des merveilles à découvrir.

Par Sandrine Merle.

 

 

Deux premières 

Les deux piliers historiques de ces ventes genevoises sont Christie’s (depuis 1969) et Sotheby’s (depuis 1980). Cette année, ils sont rejoints par la maison Phillips qui organise sa première vente de joaillerie, un « signal fort de son investissement à l’international ». Tajan de son côté expose à Genève pour la première fois, à l’Hôtel d’Angleterre, les bijoux de sa prochaine vente qui aura lieu en décembre, à Paris.

 

La collection royale chez Sotheby’s

Depuis plus de 10 ans, Sotheby’s dédie l’une de ses ventes aux bijoux nobles et royaux. Il s’agit cette fois-ci de la plus importante et la plus grande collection de pièces viennoises, jamais mise aux enchères. Les 200 pièces provenant d’un seul et même propriétaire témoignent du style et de la grandeur de la cour des Habsbourg. Avis aux inconditionnels de « Sissi » !

 

Les pierres qui dépassent le million

La palme de l’estimation revient à l’incroyable diamant « Bleu Royal » Fancy Vivid Blue de 17,61 carats estimé entre 35 et 50 millions de USD (Christie’s). Les collectionneurs pourront s’offrir le diamant Fancy Intense Pink, à peine plus accessible, estimé à 11-16 millions USD (Phillips) ou la tourmaline Paraiba de plus de 93 carats, estimée (avec son collier en diamants) à USD 1,4-2,7 millions (Sotheby’s).

 

Les records historiques de Sotheby’s à Genève

 

Des dizaines de petites boîtes

Que de merveilleux petits objets, aujourd’hui inutiles ! Minaudières, étuis à cigarettes, nécessaires japonisants, décorés de fleurs, en émail ou en laque, se comptent ainsi par dizaines grâce aux deux belles collections, l’une chez Phillips l’autre chez Tajan (vente à Paris, le 5 décembre 2023). La plupart datent de l’âge d’or, la période Art déco, et portent des signatures connues (Cartier, Van Cleef & Arpels, Tiffany & Co.) ou moins connus (Ostertag, Janesich, Black Starr & Frost).

 

Belperron/Boivin : une collection parisienne 

Christie’s présente la collection d’une Parisienne constituée d’une petite dizaine de pièces de Suzanne Belperron et de René Boivin. Concernant la créatrice, il y a deux très belles paires de boucles d’oreilles des années 40, caractérisées par de l’or godronné typique de son style ainsi qu’un bracelet en ivoire réalisé alors qu’elle travaillait chez René Boivin. De ce dernier, on retrouve notamment des parures en argent et or figurant une tête de panthère ou un collier des années 80, période dorénavant très prisée. Vente Christie’s Paris online du 1er au 15 décembre 2023.

 

René Boivin dans les années 80-90

 

JAR, plus que jamais

Avec Suzanne Belperron et René Boivin (sans oublier Cartier), JAR reste la signature qui électrise les acheteurs. De belles batailles en perspective quand on voit le collier formé par trois rangs perles blanches parfaitement appairées, la bague constituée d’une sorte de chapeau concave entièrement pavé d’émeraudes (les deux chez Tajan) ou encore le solitaire ayant appartenu à la couturière Nina Ricci. Sa petite-fille Margot qui en a hérité, l’a fait remonter par le joaillier dans les années 90.

 

Et si on s’intéressait aux Wiese ?

Tajan propose 6 pièces des Wiese père puis fils, des années 1845 à 1880. Pour l’instant, le joaillier allemand (dont Jules, le père, a fait toute sa carrière en France) reste prisé des seuls musées et de quelques rares collectionneurs. Très désirable, le magnifique sautoir en or est représentatif de l’esthétique romantique se référant aux répertoires ornementaux du Moyen-âge et de la Renaissance.

 

Les créateurs contemporains à l’honneur

L’année dernière à Genève, pendant son exposition, Sotheby’s proposait des pièces de Hannah Martins, de Silvia Furmanovich ou encore de Nadine Ghosn, à acheter tout de suite comme dans une boutique. Cette année, Phillips met elle aussi en avant la création contemporaine avec des pièces de Viltier, Margaret ou encore Maison Alix Dumas. À voir si les clients traditionnels, adeptes d’ancien et de vintage, adhèreront à cette tendance. À suivre…

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