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16 octobre 2024

5 bijoux d’avant-garde à s’offrir quand on aime le Japon

Réalisés dans des matières non précieuses et ne se référant pas au passé, ces 5 bijoux d’avant-garde constituent un espace où les créateurs expriment la délicatesse, la dextérité, le sens quasi obsessionnel du détail tel que le faisaient les artisans du XVIIIe siècle.

Par Sandrine Merle.

 

 

La broche de Fumiki Taguchi
Professeur associé à l’université de design de Kobe, Fumiki Taguchi est l’un des représentants les plus connus de la scène du bijou d’avant-garde japonais. Cette broche, évoquant un blason familial européen, est composée de minces feuilles d’argent qui se superposent tels des souvenirs… Le plus étonnant consiste dans la ciselure minutieuse créant des micro-aspérités sur le métal. Ce dernier, une fois rhodié (recouvertes d’un métal très brillant et très blanc), réfléchit merveilleusement la lumière. Il semble alors pavé de diamants étincelants.

 

La bague en perle sculptée de Shinji Nakaba
Ce créateur japonais que j’ai eu la chance de rencontrer dans son atelier, transforme en visages incroyablement expressifs des petites perles en forme de poire, dotées d’excroissances, parfaitement rondes, blanches, légèrement rosé. En quelques traits noirs, il fait apparaître un nez en trompette, une boucle de cheveux, un œil en amande. La poésie tient à mille détails comme le fil d’or de la monture qui semble noué à la main. Il faut se laisser porter par l’émotion…

 

Le collier en tissu de Mariko Kusumoto
Mariko Kusumoto combine les procédés du pliage traditionnel japonais et du moulage à chaud de tissus synthétiques. Elle donne ainsi naissance à des formes translucides aux teintes pastel évoquant une faune et une flore sous-marine merveilleuse. Anémones, oursins, coraux semblent littéralement flotter… D’une grande complexité technique, ses créations fascinent par leur finesse et leur légèreté.

 

La broche de Kazumi Nagano
Avant d’explorer l’univers du bijou au milieu des années 90, Kazumi Nagano était peintre. Elle réalise de magnifiques broches tissées à la main puis pliées (selon la technique de l’origami) jusqu’à trouver l’équilibre parfait. Elle emploie des matériaux aux souplesses différentes comme les rubans de bambou, les fils de platine ou d’or, de soie ou encore de nylon. Aussi tactile que visuelle, son œuvre est notamment représentée dans les collection du Victoria & Albert Museum et celle d’Alice et Louis Koch en Suisse.

 

La broche de Manami Aoki
A l’origine de ces broches et de ces ornements de coiffure, on trouve le concept kushi-ireru-ki qui signifie « bois qui peut être peigné » ou « cheveux de bois ». Manami Aoki passe des heures et des heures à marteler du cèdre pour finalement obtenir des fibres qui ressemblent à des cheveux humains comme mal arrangés après le sommeil. Ensuite, elle les coiffe…

 

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