Itinéraires joailliers
10 mai 2021
Share
5 raisons d’aller chiner aux Merveilles de Babellou
Aux Puces de Saint-Ouen, Les Merveilles de Babellou reste l’adresse incontournable pour les piqués de mode vintage. La longue vitrine, animée par des vêtements et accessoires extravagants, en dit long sur les trésors qu’elle recèle.
Par Sandrine Merle.
1/ Une personnalité : Babellou
Si jamais vous avez la chance de croiser Babellou, Isabelle Klein, ne la laissez pas filer : posez-lui des questions et laissez-la vous conseiller. Initiée par sa mère, elle chine et collectionne depuis l’âge de 14 ans. Chanel, Yves Saint Laurent, Christian Dior, Dolce & Gabanna, John Galliano… : elle connaît les collections par cœur, les meilleurs millésimes, quelle manchette a été portée par qui et dans quelle publicité, etc. Pour authentifier et repérer des pièces, elle passe des heures à feuilleter ses centaines de catalogues publicitaires des 80-90, époque Inès de la Fressange puis Linda Evangelista, Naomi Campbell et Cindy Crawford.
2/ L’effet waouh
Ici, pas de choix en demi-teinte : extravagance et théâtralité sont ses critères de choix. Il faut qu’une pièce claque, qu’elle brille, qu’elle produise un effet waouh. Et si elle cliquète, c’est encore mieux ! Ce qui explique la passion d’Isabelle pour les bijoux couture, ces manchettes, ces sautoirs, ces plastrons, ces broches voyantes et hypertrophiées réalisées dans des matières non précieuses : bois, plastique, paille, laiton et perles. Elle recherche inlassablement les plus beaux, les plus fous et dans ce registre, ceux de Christian Lacroix ou de Dolce & Gabanna sont fabuleux.
3/ La sélection unique de bijoux couture
Sa boutique est hyper connue des fans de Christian Dior, d’Yves Saint Laurent car elle déniche des trésors dans un état impeccable tels ce collier des années 80 en boules de papier mâché multicolore et papillons et ce plastron en branches de corail en métal émaillé. Tous les deux vendus en un clin d’œil ! Quant au long rosaire en perles de bois, il semble n’attendre que moi… Isabelle est aussi l’une des spécialistes de Chanel dont elle peut avoir 300, 400, 500 pièces en stock : des manchettes, des colliers en pâte de verre de la célèbre maison Gripoix, des camélias, etc. Les plus anciens remontent à l’époque de Mademoiselle Chanel, les plus récents du début des années 2000.
4/ Les irrésistibles sacs-bijoux
La collection de sacs en paille et celle des minaudières sont à se damner ! Toutes, eux aussi comme neufs. Sur les étagères, les tables et dans les vitrines sont dispersés des dizaines de mini sacs du soir ou de jour en métal doré, en paillettes, en passementerie, en osier ou encore en perles. On y trouve des classiques comme ceux en pastilles métalliques des années 60-70 de Paco Rabanne, ceux des années 80 de Renaud Pellegrino ou encore ceux en métal godronné d’Yves Saint Laurent. Certes les prix grimpent vite mais, bonne nouvelle : certains non signés comme l’un de mes préférés, un coquillage muni d’une cordelière de soie, restent tout à fait accessibles.
5/ Les vêtements lamés, perlés, brodés
Ses robes du soir sont de véritables bijoux. Signées Jean Patou, Balmain, Ungaro, etc. elles sont réalisées dans des organzas métallisés or, des soies rebrodées de perles et de strass… Magnifiques, les modèles de Paco Rabanne des années 60-70 se déclinent en chaînes et en pastilles de métal. Ma préférée, parfaitement portable aujourd’hui, est courte, en mousseline de soie verte lamée, structurée par des rangées verticales de pastilles dorées. Bon shopping !
Image en bannière : ceinture en métal doré et boucle en cabochons de pâte de verre (Automne 1996) et manchette – Chanel
Article relatif à ce sujet :
Mon itinéraire joaillier aux Puces de Paris Saint-Ouen