Style

12 mai 2018

Avec Elizabeth de Chambrun, à la bibliothèque Chester Beatty de Dublin

La créatrice Elizabeth de Chambrun m’a invitée à l’accompagner à la bibliothèque Chester Beatty pour découvrir l’une de ses sources d’inspiration : les miniatures mogholes.

 

Elizabeth de Chambrun passe plusieurs mois par an à Jaipur, où elle crée des bijoux très influencés par la culture indienne. Elle utilise le même or pur, très jaune et velouté qu’utilisent les artisans depuis des millénaires. Les motifs floraux et les arabesques évoquent, eux aussi, le style moghol des XVIe et XVIIe siècles. Pour nourrir son inspiration, la créatrice s’est rendue à la bibliothèque Chester Beatty.

 

La collection d’Alfred Chester Beatty

A quelques pas du château de Dublin, la bibliothèque Chester Beatty est dédiée aux collections d’Alfred Chester Beatty. Au début du XXème siècle, ce magnat de l’industrie minière a rassemblé ce qu’il y a de plus beau au monde en matière d’art islamique et oriental. Au fil des vitrines, Elizabeth de Chambrun s’enthousiasme devant la beauté d’un livre formé par de fines feuilles de jade chinois, elle s’imprègne de la délicatesse de textes enluminés d’or, de manuscrits éthiopiens, arméniens ou encore russes.

 

Les miniatures mogholes

Mais Elizabeth de Chambrun est venue pour les délicates miniatures mogholes, visibles uniquement sur rendez-vous. Portraits, scènes de vie… La créatrice me tend une loupe pour que j’apprécie, sur l’une, datant du XVIe siècle, le détail des bijoux portés par les princes. Elle s’émeut sur la beauté des colliers formés par de simples rangs de perles ponctués d’émeraudes et de rubis, les bagues d’archer suspendues à la ceinture, un sarpech, les boucles d’oreilles en diamants ancêtres de la ear-cuff. Le plus étonnant : des femmes portant des bijoux réalisés en véritables micro-perles et pierres précieuses.

 

Imprégnée de ces représentations ancestrales, Elizabeth de Chambrun s’apprête à repartir à Jaipur, créer sa collection…

 

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