Mes adresses
23 juin 2020
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Les adresses bijou de Marie-Anne Bruschi, Re-voir Paris
Sandrine Merle. Ton site Re-voir Paris, permet de découvrir un Paris encore secret, authentique et poétique. Les boutiques de bijoux y ont-elles leur place ?
Marie-Anne Bruschi. Oui ! Je suis sensible aux boutiques aux devantures de guingois remplies de bracelets, de montres, de colliers, de bagues incroyables qui peuvent être en même temps ordinaires. Ce sont de véritables musées de poche que je photographie car ils vont finir par disparaître comme les cafés.
S.M. Tu es dingue de brocantes. Quel bijou chines-tu ?
M.-A. B. La valeur importe peu. J’aime qu’un bijou m’étonne ou m’émeuve, ce qui compte c’est le détournement, l’humour, la poésie. Il doit parler à la petite fille qui est en moi ! J’ai une passion pour les plus kitsch en plastique coloré des années 70/80 dont les clips d’oreilles et les broches qui suffisent à habiller un manteau !
S.M. Mais tu ne les portes pas !
M.-A. B. Les porter, c’est autre chose ! Je les aime discrets comme ceux de 5 OCTOBRE ou de Pascale Monvoisin dont je ne quitte pas le pendentif. Je l’oublie complètement, il se confond avec mes grains de beauté.
S.M. Quelles sont tes adresses bijou préférées ?
Pascale Monvoisin
On qualifie ses bijoux de talismans, je préfère le mot attachant. L’adjectif colle aussi à cette créatrice. En or martelé, bakélite, turquoise, diamant… ils sont autant de promesses faites, de mots d’amour reçus ou donnés. Ils parlent de nous, de vous. J’aime beaucoup sa collection étoilée « Varda » créée pour les 10 ans et j’ai hâte de découvrir sa deuxième adresse à Paris, rue du Mont Thabor.
25, rue de l’Annonciation – Paris 16e
BOF (Boucles d’Oreilles Fantaisie)
Lancé par Marion Malabre, le e-shop BOF rassemble ses coups de cœur. Elle les met en scène pour prouver que le statement earring s’assume si la tenue est sobre. En ligne, pas plus de cinq labels pour privilégier la slow fashion avec des modèles en pâte polymère, plexi recyclé ou métal coloré à prix doux, faits à la main et en petite série. Mon coup de cœur : les B.O graphiques en plexiglass découpé au laser de Studio Sophie Tam, couple d’artistes franco-chinois qui s’est formé aux Beaux-Arts de Paris.
Titlee
Lunettes, scooter, écrevisse… C’est grâce à ses drôles de pin’s en laiton doré à l’or fin et émaillés dans toutes les couleurs que Séverine Balanqueux s’est faite un nom. Sa série de pin’s doré à l’or fin s’inspire de nos icônes préférées : Basquiat, Bowie ou Camille Claudel. Ils côtoient en vitrine des badges gravés Jane et Serge. Tous sont faits main en France.
29, rue des Gravilliers – Paris 3e
titlee.fr
5 OCTOBRE
Pénétrer dans cette galerie de bijoux, la galerie d’André Breton dans les années 30, c’est s’offrir une bulle hors du temps. Comme un cabinet de curiosité, la boutique est prétexte à la rêverie. Fins et délicats, les bijoux talismans de Sophie Pfeiffer mélangent matières brutes et précieuses, modernité et Antiquité sous une éclosion de gemmes aux couleurs subtiles.
31, rue de Seine – Paris 6e
French Touche
Dans son concept-store du quartier des Batignolles, Valérie Fleurent-Didier rassemble des « objets touchants », peu diffusés et si possible Made in France. Son choix est efficace : médaillon émaillé de Trois Petits Points, gourmette entrelacée d’un ruban de soie d’AN-NEE Paris, boucles d’oreilles sculpturales d’Helmut Paris, bracelet d’Alix D. Reynis. Et aussi les bijoux de Pagil Blaja en laque et feuille d’or (dont la créatrice, Julie Thibout, a développé les collections en laque et en corne d’Hermès) fabriqués dans un atelier familial au Vietnam.
90, rue Legendre – Paris 17e
Coquilles vides
J’aime les bijoux qui (dé)tonent comme ceux de Bérangère. Un jour en mangeant des coquillages, elle s’est dit « c’est trop bête de ne rien faire de toutes ces coquilles vides » ! En pleine mode des cauris, elle a montré qu’il y en avait aussi de très beaux en France : moules, huîtres, couteaux, bulots, pétoncles récupérés, poncés, dorés à la feuille d’or dans un atelier parisien deviennent des boucles d’oreilles et des colliers.
Sur commande via @coquillesvides
AnneliseMichelson
J’ai découvert les bijoux d’Annelise Michelson dans sa première adresse éphémère du Haut-Marais, décorée par Mathias Kiss. J’ai eu un coup de cœur pour ses bracelets câbles et ses sculpturales boucles d’oreilles. J’ai compris pourquoi Beyoncé et Lady Gaga en étaient folles ! Elle accueille désormais dans son salon-studio du 11e, lieu secret et parfait pour s’imprégner de son univers.
Sur rdv : info@annelisemichelson.com
Portrait © Céline Saby
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