Itinéraires joailliers
25 juin 2018
Share
La partie historique de la galerie des Bijoux du Musée des Arts Décoratifs
Le Musée des Arts Décoratifs à Paris possède une collection de plus de 5 000 colliers, bracelets, broches et autres bagues. Un millier d’entre eux est présenté dans les deux salles de sa galerie des Bijoux. Présentation de la partie historique commentée dans la vidéo par la conservatrice en chef, Evelyne Possémé.
Par Sandrine Merle.
Voyage du Moyen-Âge à nos jours
Le parti-pris chronologique permet au néophyte de se familiariser avec le bijou et plus particulièrement avec le bijou français. Tout commence avec le grain de patenôtre en buis du XVIe siècle pour finir par le collier d’avant-garde de Marion Delarue, réalisé en chambre à air laquée. Entre ces deux extrêmes, on découvre des bijoux uniques au monde.
La collection du XVIIIe siècle
C’est l’une des seules que le grand public puisse admirer en France. Broches, devants de corsage ou encore pendants mettent en lumière l’exubérance créative du siècle. Le motif du nœud est partout, encadré de feuillages, formé d’une ou plusieurs boucles, orné de coquillages. Les pierres à la mode sont le diamant car on vient de découvrir de nouveaux gisements au Brésil et l’émeraude, rapportée de Colombie par les Conquistadors.
La collection du XIXe siècle
La galerie des Bijoux montre bien l’éclectisme de ce siècle inspiré par l’historicisme, l’égyptomanie, le goût pour l’Antiquité ou le Moyen-Âge. Tous les grands noms sont là : Morel l’ancêtre de Chaumet, Alphonse Fouquet ou encore François-Désiré Froment-Meurice qui occupe une vitrine entière. La galerie des Bijoux possède également la plus belle collection de pièces de Jules Wièse.
L’Art nouveau
Le Musée des Arts Décoratifs s’enorgueillit d’une cinquantaine de pièces de la maison Vever et de l’une des plus belles collections au monde de bijoux René Lalique (l’autre étant à Lisbonne). Tous illustrent le style Art nouveau, les lignes sinueuses japonisantes, les représentations fantasmée de la femme hybridée avec la libellule ou la fleur, le travail de l’émail, etc. Autre richesse inestimable : les pièces de René Lalique réalisées pour Natalie Clifford Barney souvent à motifs chauve-souris, représentant l’emblème lesbien.
Le bijou à l’étranger
Ce panorama typiquement français n’exclut pas la présence de bijoux étrangers. Dans la partie historique, trois vitrines centrales sont consacrées :
– aux bijoux chinois avec notamment un peigne en plumes de martin-pêcheur.
– aux pièces mogholes dont une bague d’archer portant le sceau de Shah Jahan
– à un ensemble de peignes japonais et d’inro, seuls bijoux portés avec le traditionnel kimono.
Article relatif à ce sujet :
Découvrir les nouveautés dans la partie contemporaine de la galerie des Bijoux au MAD Paris