Dans son exposition « Napoléon et Joséphine – Une histoire (extra)ordinaire », le joaillier Chaumet présente (parmi de nombreux autres bijoux) des bracelets acrostiches ayant appartenu à l’impératrice. En décryptant les initiales de chaque pierre, on découvre un mot ou un message, en l’occurrence le prénom de ses enfants : Eugène et Hortense. Ces pièces de musée ne sont évidemment pas à vendre mais il est tout à fait possible de s’approprier cette jolie idée. En effet, Chaumet décline encore aujourd’hui ce bijou sentimental, bracelet ou collier, en accord avec l’histoire de chacun. Unique, le message n’est alors connu que de celui ou celle qui le porte.

Découvrir l’exposition « Napoléon et Joséphine – Une histoire (extra)ordinaire »

Après trois mois de travaux, la galerie des bijoux du Victoria & Albert Museum réouvrira le 11 avril 2019. Elle s’enrichit d’environ 80 nouvelles pièces dont deux must-see : la couronne en diamants et saphirs dessinée par le prince Albert pour la reine Victoria, en 1840 et la collection de 49 vanity cases art déco de Freddie Mercury, offerte par sa soeur Kashmira Bulsara. Il était peu probable que ces deux collectionneurs soient réunis un jour, le V&A l’a fait !

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Christopher Thompson Royds au V&A museum

Transmises, transformées, rescapées : 100 pièces racontent 200 ans de la dynastie Bourbon Parme. A défaut d’en acheter une, allez les admirer chez Sotheby’s, lors des expositions.

Dans les années 80, Chaumet a été l’un des premiers joailliers à prendre conscience de la valeur de son patrimoine. Aujourd’hui la maison possède un fonds extrêmement riche comprenant des bijoux, des plaques de verres, des livres de commandes, des factures et quelque 80 000 dessins couvrant plus de deux siècles d’histoire. Trente-huit seront exposés au salon du Dessin sur son thème fétiche : le diadème. De l’Empire à nos jours, ils nous font découvrir les clientes prestigieuses de la maison et son évolution stylistique.

Salon du Dessin du 21 au 26 mars 2018 au Palais Brongniart, Paris

À partir de 1959, cette héritière américaine vit dans un manoir néo-géorgien qu’elle a conçu comme un musée, pour le léguer à sa mort au Smithsonian. Il est rempli de ses collections d’art décoratif et de bijoux.

Ce pendentif-talisman du IXe siècle est en fait un reliquaire, exposé dans la salle du trésor de la résidence épiscopale de Reims, jouxtant la cathédrale où étaient couronnés les rois de France. Son histoire comporte encore de nombreuses zones d’ombre.

Elle sera mise en vente entre USD 800 000 et 1,2 million par Sotheby’s le 25 avril prochain, à New York. On s’attend à un record pour les 34,40 carats de cette émeraude colombienne d’un vert exceptionnel, clair et intense. Autre raison : le pedigree de ses propriétaires, trois grandes collectionneuses américaines, dont l’héritière Evalyn Walsh McLean qui, au début du XXe siècle, l’a montée en pendentif avec l’« Astre d’Orient », un diamant poire de près de 95 carats. Elle l’a ensuite cédée à Cartier dans le premier paiement du « Hope », diamant bleu mythique ayant appartenu à Louis XIV.

De retour d’Inde, je vous livre un collage illustrant le merveilleux voyage dans la joaillerie indienne.

Dans le prochain film de Pablo Larraín, Natalie Portman incarne Jackie Kennedy. Elle arbore l’exacte réplique de la montre portée par la première dame des États-Unis, dans les années 1960 : une Piaget au cadran de jade gansé de diamants et de tourmalines. Les joailliers ne sauraient voir leurs anciennes grandes clientes porter d’autres créations que les leurs, même au cinéma : ainsi en 2011 Cartier a recréé les bijoux de la duchesse de Windsor pour Madonna et en 2014, ceux de Grace Kelly pour Nicole Kidman.

Séance de rattrapage pour celles et ceux qui ont manqué l’exposition « Bejewelled Treasures: The Al Thani Collection » au Victoria & Albert Museum. À partir du 29 mars 2017, le Grand Palais va en effet présenter les 230 pièces exceptionnelles de cette collection privée retraçant cinq siècles d’histoire de la joaillerie indienne, de l’Empire moghol à nos jours.

Parmi les grandes collectionneuses de bijoux, figure Joséphine de Beauharnais. Cette dernière « lançait également des modes en matière de décoration », souligne l’architecte Bambi Sloan qui s’en est inspirée pour le nouvel hôtel JoBo. Elle fait dialoguer les réimpressions de papiers peints d’époque façon toile de Jouy ou rayures cocardes, les moquettes imprimées de roses ou de pelage panthère et les portraits de Joséphine décalés grâce à un accessoire contemporain. Un hommage original et plein d’humour.

© David Grimbert

Parmi les Joyaux de la Couronne qu’Eugénie a portés, seuls quelques-uns ont échappé à la vente aux enchères, désastreuse, organisée par la République, en 1887. Exposés près des appartements Napoléon III, ils témoignent du faste et de la virtuosité des joailliers du Second Empire.

L’École Van Cleef & Arpels poursuit sa mission d’initier le grand public en mécénant des projets culturels dont une thèse en cours sur Jean-Baptiste Tavernier à l’université de Rennes. Ce dernier, ancêtre de tous les négociants en pierres, s’aventurait en Turquie, en Perse ou encore dans une Inde infestée de tigres, pour rapporter des pierres exceptionnelles à Louis XIV.

Le 2 mars, à Londres, Sotheby’s met en vente 450 objets personnels de la duchesse de Devonshire. Des photos de famille, des livres, des cadeaux d’amis et des bijoux évoquent la personnalité de cette aristocrate anglaise, née Deborah Mitford. La benjamine des célèbres sœurs qui, dans les années folles, défrayèrent la chronique.

Ce collier de perles estimé US$4.5 – 7 millions est extraordinaire à deux titres : la qualité des 38 perles qui le composent et sa provenance aristocratique, l’écrin de la vicomtesse Cowdray, Lady Pearson. Le catalogue de la vente Christie’s où il est apparu en 1937 stipulait un commentaire encore d’actualité : « Il n’existe probablement pas de plus belle collection de perles. »